On vous
avait bien dit que c’était un malappris, ce Garry … Après les émotions du matin, Sonja nous dit d’attendre
encore un peu avant de
nous réjouir tout à fait ; nous passons la matinée à flemmarder.
Le ciel est gris clair maintenant, pas trop de vent, et
pas de pluie, presque un temps à aller se baigner.
12h, coup de fil : si, si, Garry va passer, ce soir,
vers 20h… sa trajectoire n’est pas bien définie, il s’arrête, il reprend sa
route….
La trajectoire Internet nous montre pile sur le passage,
mais le site d’origine de Fidji n’est
réactualisé que toutes les 6 h….
Dernier tour dans le jardin, à la plage ; les
cocotiers commencent à s’agiter sérieusement vers 14h30.
Nous mangeons tous ensemble vers 16h, puis nous fermons la
plupart des volets vers 17h30 et nous retirons dans notre chambre ; il y a
de fortes rafales maintenant et il pleut à verse.
Nous commençons la longue nuit qui nous attend, par une
pina colada : on ne va pas se laisser abattre pour si peu !
On branche la radio selon les instructions – l’électricité
fonctionne toujours- surprise, à la radio : rien, que de la musique et un
commentaire banal de temps en
temps ; pas de point météo, pas de conseil, pas d’évacuation proposée.
De 17h30 à 21 h, ça souffle de plus en plus fort mais avec
des intervalles plus calmes : c’est comme cela que fonctionnent les
cyclones apparemment, et lorsque la pause entre deux forts coups de vent n’est
plus que de 1 mn, c’est qu’il est pile
au-dessus ; nous fermons petit à petit tous les volets extérieurs ;
autre surprise : des éclairs, très nombreux, et le tonnerre, différent de
chez nous : pas de grands craquements, mais un grondement sourd, une
vibration un peu comme un train ; Sonja nous dira que c’est très inhabituel
lors d’un cyclone.
Vers 21h, tout se calme presque d’un seul coup ; nous
sommes passés du rhum à un film, chacun sous nos écouteurs…on n’entend plus de
vent, ou quasiment plus ; l’intervalle semble long avant la reprise…
est-ce l’œil du cyclone ? Et bien non, c’est juste la fin… le reste de la
nuit sera un peu venteux, mais sans plus, avec juste un peu de pluie.
Nous nous réveillons le lendemain samedi après une bonne
nuit de sommeil inespérée ; le soleil brille à nouveau comme si de rien
n’était.
Nous n’avons compris ce qui c’était passé que grâce aux
sms échangés avec Sylvie et Michel à Rarotonga : eux aussi sont en alerte,
mais étant à la capitale, ils ont droit à un suivi télé en plus des infos
Internet ; Sylvie nous apprend donc que Garry a eu des hésitations autour d’Aitutaki, s’arrêtant, revenant nous voir avant de
décider de repartir.
Nous n’avons donc eu droit qu’à un échantillon de ses
caprices ; il ne touchera pas non plus Rarotonga.
Peu de dégâts dans le jardin : quelques bambous par
terre, une ou deux branches cassées, les plus touchés sont bien sûr les
bananiers.
A la plantation, situées sur les hauteurs, ce sont là
aussi les bananiers les plus touchés : les bananes mûres ou presque sont
ramassées, celles qui ne sont pas trop mûres mais qui ont encore quelques
racines enterrées sont laissées à terre le temps de mûrir, les plus petites
seront replantées, les autres simplement débitées pour faire du compost.
Christian a le plaisir de voir que tous ceux qu’il a
replantés – il y en a une quinzaine – ont parfaitement résisté : il est
bien connu qu’il plante toujours assez profond pour que ses plantations
résistent à des ouragans pendant des années… - certes, les framboisiers en
Corrèze sont moins sujets à ces aléas climatiques, mais on n’est jamais trop
prudent… surtout Christian !
Le manioc et les ‘tree spinach’ ont eux aussi souffert, on
récolte tout ce qui est susceptible de s’abîmer.
Bref, on a eu de la chance pour un premier cyclone, ce
Garry finalement a plutôt été un type sympa !
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